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Sommaire
Volume 4, no 3
CAP finance : un lieu de partage et d'échange

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CAP finance : un lieu de partage et d’échange


Jacques Charest
Vice-président finance solidaire, CAP finance


CAP finance, le Réseau de la finance solidaire et responsable, a été créé à la fin 2010 sous l’impulsion d’un groupe d’institutions financières engagées dans l’économie sociale. Sa mission est de développer et de promouvoir la finance solidaire et le capital de développement auprès du grand public et d’améliorer l’expertise des professionnels de la finance responsable.

La vision poursuivie par les membres de CAP finance est de devenir un lieu de partage et d'échange au Québec dans le financement d’entreprises d’économie sociale ou d’entreprises engagées dans une démarche de développement durable. CAP finance entend également favoriser la responsabilité sociale des intervenants financiers, pour soutenir une économie plus respectueuse des personnes et des ressources de la planète. Il vise enfin à faire reconnaître la finance responsable comme un milieu d’expertise, de transparence et de responsabilité.

Les membres fondateurs de CAP finance, adhérant à la Charte de l’investisseur solidaire  et  responsable,  sont  la  Caisse  d’économie  solidaire  Desjardins, la Fiducie du Chantier de l’Économie sociale, Filaction,  Fondaction CSN, le Fonds de solidarité FTQ, le Réseau d’investissement social du Québec (RISQ) et le Réseau québécois du crédit communautaire (RQCC). D’autres institutions financières partageant des visées similaires sont invitées à se joindre au réseau.

L’historique des membres fondateurs de CAP finance illustre bien notre revendication d’être inscrit au cœur du modèle québécois de développement. Nous partageons cette conviction du rôle d’un État partenaire et facilitateur dans le processus d’innovation sociale. Dans le créneau de la finance, le modèle québécois de développement s’exprime comme un ensemble pluriel d’institutions pour un développement concerté, tant de la part de l’État que de celle des grands acteurs socio-économiques. Il mobilise non seulement des capitaux, mais aussi et surtout de l’expertise et du capital social des communautés avec lesquelles nous travaillons. Toutes ces initiatives résultent en partie de la reconnaissance de l’État de la contribution de l’économie sociale au développement de la société québécoise, tant en matière économique que sociale, et de sa contribution à la croissance du capital humain.

L’historique des membres fondateurs de CAP finance

Créé officiellement en 2010, Cap finance a un historique beaucoup plus long et est une démonstration éloquente d’un transfert réussi d’une expérience d’alliance entre le monde des chercheurs et des praticiens. Le nom même de notre réseau vient d’un comité de travail mis en place dès le début des années 2000, dans le cadre d’un partenariat université-milieu au sein de l’Alliance de Recherche Université Collectivité en économie sociale (ARUC-ES). Cet ARUC-ES regroupait principalement des chercheurs des universités du Québec, de Sherbrooke et de Concordia ainsi que des intervenants en économie sociale provenant des différentes sphères d’activités et regroupés dans différents comités de travail. Ces Chantiers d’activités partenariales (CAP) se focalisaient sur des problématiques et champs de recherches regroupant les chercheurs et intervenants directement impliqués. C’est dans ce cadre d’intervention que fut créé CAP finance, regroupant à cette époque autant des chercheurs universitaires, des intervenants issus des institutions de la finance solidaire et du capital de développement que des partenaires issus des différentes parties prenantes intervenant directement ou indirectement dans le financement des entreprises d’économie sociale. Ce furent dix années de partenariats et de travail de coconstruction au cours desquelles différentes innovations en finance solidaire ont été  imaginées, amorcées, testées et retenues au sein de ce CAP finance. Ce fut un formidable laboratoire d’échanges et d’idées autant par les sujets traités que par les gens qui s’y retrouvaient et la confrontation constructive d’une vision et d’un mode de fonctionnement propres aux chercheurs et la façon de faire et les attentes des intervenants directement impliqués sur le terrain. 

Lorsqu’en 2009 nous fumes confronté à une décision externe menant à la fin de ce programme  de l’ARUC-ES par la non-reconduction de son financement, les intervenants des institutions financières décidèrent que cette expérience devait se poursuivre et que nous devions en adapter les paramètres sur de nouvelles bases tout en conservant l’essence même de ce CAP finance, soit le maintien d’un lieu qui, bien qu’il soit maintenant le fait des intervenants des institutions financières, conserve sa vocation de mise au jeu d’innovations et de réflexions en collaboration avec les chercheurs et les parties prenantes. C’est pourquoi nous avons choisi de créer un réseau de la finance solidaire et responsable qui regrouperait à titre de membres fondateurs les institutions de la finance solidaire et du capital de développement œuvrant au Québec, mais aussi des chercheurs et autres parties prenantes. Il nous apparaissait important de continuer à miser sur la force du partenariat global en économie sociale au Québec, tout en optant résolument pour un réseau représentatif et reconnu des institutions financières de notre secteur, qui représente des investissements de 12,2 milliards de dollars en capital de développement et un peu plus d’un milliard de dollars en finance solidaire.

tableau

Il est primordial de rappeler qu’au-delà des structures et de l’historique, il y a quelque chose de plus fondamental qui nous unit: nos valeurs et notre vision de la chose économique. Tel que le mentionne la Charte d’adhésion de CAP finance :

« … La démocratisation économique ne peut pas se faire sans une redéfinition du rôle du capital dans le développement économique. Malgré une préoccupation grandissante de la population québécoise envers des enjeux sociaux et environnementaux du développement, il y a encore un écart trop important entre ces préoccupations et les comportements des investisseurs, autant individuels qu’institutionnels. La conjoncture est propice pour une transformation des pratiques afin de réduire ces écarts. 

La création de ce réseau augmente la capacité des membres de se distinguer des acteurs traditionnels du marché financier. L’architecture financière représentée par ce réseau a un rôle important à jouer dans la reconstitution et la reconstruction du secteur financier au Québec. Ce réseau n’est pas une réponse à la crise ; il est le résultat de plusieurs années d’innovation et de collaboration. La formalisation de cette collaboration donne lieu à des possibilités larges de répondre aux besoins ; elle oblige de penser autrement la finance. »

 

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